Prof. Dr. Daniel Hürlimann est décédé fin septembre à l’âge de 37 ans.
Daniel Hürlimann enseignait depuis novembre 2021 à la Haute école spécialisée bernoise [Berner Fachhochschule] en tant que premier professeur suisse d’informatique juridique et de droit informatique sur des questions juridiques liées à des problématiques informatiques. Il était également membre du comité de l’association « Notre droit » et, avec moi, en tant que représentant de la FSN, membre du comité d’eJustice.ch, ainsi que du comité consultatif de CH+++. Il était également rédacteur en chef et membre de la rédaction de la maison d’édition en libre accès Sui-generis.ch ainsi que de l’association Entscheidsuche.ch (arrêts en libre accès) et siégeait au comité scientifique de la revue « Medialex ».
Dans le cadre de son impressionnante carrière, Daniel Hürlimann a effectué, de septembre 2011 à mai 2012, un stage de neuf mois chez Häusermann + Partner, sous ma supervision. La même année, Daniel Hürlimann a obtenu son doctorat et neuf ans plus tard en 2021, il s’est habilité à la faculté de droit de l’Université de Lucerne. Aussi bien sa thèse sur la responsabilité civile des exploitants de moteurs de recherche sur Internet en vertu du droit d’auteur, des marques, de la concurrence déloyale, des cartels et de la personnalité, que sa thèse d’habilitation Droit et médecine en fin de vie sont disponibles en ligne, comme il se doit pour cet ardent défenseur du libre accès. Les personnes intéressées trouvent ici une liste complète de son œuvre professionnel.
La FSN et Daniel Hürlimann ont entretenu d’intenses échanges et contacts pour différents projets liés à la numérisation. Daniel Hürlimann a récemment participé à l’organisation du Congrès 2022 et a contribué à la création d’un workshop avec Dr. Silvio Hänsenberger, dans lequel ils ont traité de l’état d’avancement d’un projet commun en cours : une solution de conservation des données d’accès numériques.
À sa mort, on a pu notamment lire que l’humanité de la numérisation perdait sa voix. Ce qui est sûr, c’est que nous perdons une personne sensible et un collègue estimé qui, outre son brillant esprit technique et sa capacité à résumer les faits avec précision, était quelqu’un avec qui on pouvait aussi philosopher merveilleusement des faits quotidiens, non juridiques.
Oliver Reinhardt, secrétaire général FSN